Sereni, en collaboration avec Go Forest, a planté une parcelle forestière dans le petit village de Fontenoille (Florenville) en Gaume dans la province de Luxembourg.
Sereni, en collaboration avec Go Forest, a planté une parcelle forestière dans le petit village de Fontenoille (Florenville) en Gaume dans la province de Luxembourg. Un geste de préservation de la planète pour les générations futures en mémoire des défunts qui lui sont confiés.
Les forêts en Belgique et en Europe sont en difficulté.
Des milliers d’hectares de forêt meurent en raison de la prolifération d’ insectes et de champignons nuisibles. Les incendies, la sécheresse et les tempêtes n’aident pas. L’épicéa, fort répandu en Belgique souffre de l’attaque du scolyte, les frênes quant à eux sont attaqués par un champignon et les arbres doivent être abattus. Le déclin de la forêt conduit au découragement de la plupart des gardes forestiers car le travail effectué sur plusieurs générations a été réduit à néant. Dans ce contexte, et compte tenu de l’incertitude engendrée par le changement climatique, de nombreux propriétaires terriens belges cessent d’investir dans le reboisement de leurs terrains. Une forêt bien gérée remplit simultanément plusieurs fonctions : protéger l’environnement et la biodiversité, réguler le climat, contribuer à notre santé, fournir du bois et créer du paysage… ; aucune de ces fonctions n’a préséance sur les autres, elles sont toutes essentielles à la vie humaine et à son équilibre.
Une belle synergie entre le Nord et le Sud de notre beau pays !
Sur les parcelles de Fontenoille, un total de 4000 plants d’arbres nés au Nord ont trouvé une terre d’accueil au Sud. Sur une superficie de 5,4 ha, 4,86 ha sont dédiés à la plantation. La différence de superficie correspond à une « aire d’alimentation », une zone naturelle d’herbes utilisée par la faune.
La plantation répond à un triple objectif :
Reboisement de terres négligées/abandonnées, sans régénération naturelle suffisante.
Reboisement diversifié après une crise sanitaire : scolyte de l’épicéa.
Augmenter la superficie forestière par la conversion des zones délaissées.
La plantation contribue naturellement à tous les bénéfices écosystémiques d’une forêt équilibrée et fonctionnelle (CO2, sol, eau…). En particulier, la présence de châtaigniers contribuera au développement de la biodiversité ; la plantation a également une importance paysagère compte tenu du caractère touristique de la région.
Les travaux de préparation de la parcelle
Le broyage du sol, broussailles et taillis informes ainsi que la plantation des jeunes plants d’arbres ont été retardés par les intempéries de ce printemps. Mais voilà, les 4000 premiers plants traités au Trico (produit naturel à base de graisse de mouton) peuvent à présent s’épanouir dans la terre gaumaise à proximité de la frontière française. Les érables y côtoieront les chênes sessiles, les merisiers et les châtaigniers.
Comment fonctionne correctement la réduction de CO2 ?
Toute personne vivant en Belgique perd en moyenne une année de vie en bonne santé à cause de la pollution de l’air, principalement causée par les particules fines. Les forêts et les arbres sont un moyen efficace de filtrer cette poussière de l’air. Les arbres jouent un rôle important dans la capture du dioxyde de carbone, l’un des gaz à effet de serre les plus importants dans l’atmosphère. Plus la forêt est diversifiée, plus elle peut stocker de dioxyde de carbone.
Les arbres captent le dioxyde de carbone de l’atmosphère grâce à la photosynthèse. La photosynthèse se produit dans les feuilles des arbres et est entraînée par la lumière. Les feuilles absorbent le dioxyde de carbone et utilisent l’eau et la lumière pour le convertir en glucose (et en oxygène comme déchet). Le dioxyde de carbone est stocké dans le glucose, qui forme les éléments de base de la croissance de l’arbre. Ce processus se répète jusqu’à ce que l’arbre meure, se décompose ou brûle.
Les feuilles qui tombent au sol garantissent que le dioxyde de carbone est absorbé dans le sol pendant une longue période, ce qui garantit que non seulement les arbres eux-mêmes, mais aussi l’ensemble du paysage forestier deviennent un lieu de stockage important.
Pour la Belgique, nous travaillons avec une moyenne de 150 à 250 kg de carbone prélevé par arbre sur 30 ans. La forêt de Sereni à Florenville absorbera ainsi une quantité estimée de 555 à 925 tonnes de dioxyde de carbone au cours des 30 prochaines années.
La Gaume est parsemée de nombreux petits villages bucoliques aux pierres jaunes de la carrière de Fontenoille. Certains la comparent même à la Provence car la météo y est plus clémente qu’ailleurs en Belgique.
Le but de cette parcelle est de créer un espace de souvenir discret et bienveillant de nos proches disparus dans le plus grand respect du monde du vivant. L’attachement à un arbre en particulier n’est pas inscrit dans la logique de cette parcelle dédiée au souvenir collectif des défunts.
Un peu à l’image du souvenir de nos défunts protecteurs, la parcelle nous protègera et ce, de plus en plus au fil des années, à mesure que les plants grandissent, en participant à l’amélioration de notre environnement par la purification de l’air que nous respirons mais aussi en accueillant la biodiversité de la faune et de la flore.
Au plus profond de nous, on n’exige rien, on ne possède rien, on ne possède pas de droit sur les arbres, on les laisse pousser. Nous sommes ici dans un cheminement collectif trans-générationnel. Les arbres nous survivront pour les générations qui nous suivent.
La parcelle des petits plants est protégée par une clôture, on ne peut donc s’y aventurer mais de nombreuses randonnées dans la vallée de la Semois sont renseignées. Le ressourcement, la paix et la sérénité au contact de la nature sont garantis.